Qui ne se souvient pas de Mamadi Kaba «  Dieng », ancien défenseur du Syli national des  années 2000 ? Pure produit du football de la rue, ce défenseur aux allures rigoureuses est devenu presque fou dans les rues de Conakry où il était pourtant adulé par les supporteurs du Syli.

Comme la plus part des footballeurs guinéens, l’après carrière de l’ancien défenseur central du Syli se heurte à plusieurs difficultés notamment d’ordre financières. Malgré sa carrière de footballeur qui semblait prendre une trajectoire beaucoup plus directe et réussie, le défenseur guinéen aux multiples sobriquets (Takoi, Gben-Bè ou encore Rigobert Song) a joué pour rien au football. Il garde en lui que de souvenirs de l’hiver et des femmes du vieux continent.

Passé par l’AS Kaloum (Guinée), AC Lugano (Suisse) ou encore à Gueugnon (France), Mamadi Kaba n’aura guère profité de son gabarit ni de ses chances pour bâtir ou organiser sa vie après sa carrière de footballeur.  Aujourd’hui, Kaba est devenu presque fou dans les lieux publics notamment  dans les stades qu’il ne cesse de fréquenter avec ses extravagances qui portent à croire que celui qui était le pire cauchemar des attaquants  de son époque a déjà  perdu une bonne partie de ses facultés mentales.

La question que l’on se pose comment ce défenseur d’1m 93 a pu terminer ainsi ?

La réponse à cette question est héréditaire presque concernant les footballeurs guinéens qui ont joué au haut niveau avec plusieurs Coupes d’Afriques dans leur carrière mais vraisemblablement sans issue.

Si non, que sont devenus  ces joueurs guinéens qui ont émerveillé le public sportif quant ils jouaient ? Abdoul Salam Sow, Ousmne Ngom, Fodé Mansaré, Titi Camara, Pascal Feindouno, Morlaye Sylla… En tout cas, certains sont devenus des gérants de gargote à Conakry.  La plus part d’entre eux ont embrassé des carrières dans le foot sans pour autant commencer par le commencement c’est-à-dire passer par l’école. C’est peut être l’une des explications  de cet échec collectif.

Revenant sur le cas de Mamadi Kaba, après avoir passé plusieurs moments de galère dans les guettos de Conakry, le garçon s’envole pour l’Europe sans pour autant être préparé à tous ces changements  qu’il a pu subir dans ce milieu qui lui était nouveau. Celui qui a disputé les CAN 2004 et 2006 ne fera donc pas long feu malgré son passage au Gueugnon (ligue 2 française), où il s’était frotté avec Victor Zvunka actuel entraineur du Horoya qui l’avait recruté à l’époque pour assurer son secteur défensif.

Mamadi Kaba, ce défenseur ignorant a toujours eu des comportements extraordinaires même quand il jouait et en club mais aussi avec l’équipe nationale guinéenne. Dans une interview qu’il avait accordée à nos confrères de CIS FM il y a quelques mois, le joueur reprochait aux autorités sportives guinéennes de ne pas être reconnaissantes envers lui. Pour lui, des anciens joueurs comme Dian Bobo, Kaba Diawara ont  été considérés et reconnus par la Guinée que lui. Mais comment peut-il vouloir qu’on le considère alors que lui-même n’a jamais su se respecter ou encore moins respecter les valeurs du football. Il était parmi ses footballeurs qui ne comptaient que sur leur physique et jeunesse pour dompter la vie.

Nous gardons en lui ce défenseur qui n’hésitait pas d’aller au duel même si tu t’appelais Didier Drogba, Fredérick Kanouté…Un défenseur rigoureux mais parfois très errant dans son jeu. Il n’a pas su capitaliser ses atouts et gérer le peu de sous qu’il a pu gagner dans sa carrière. C’est pourquoi de nos jours, tellement qu’il galère, il est allé jusqu’à vouloir se reconvertir en garde corps du haut de ses 35 ans. Mamadi Kaba est toujours sous l’effet des stupéfiants et en avance comme se moquent le plus souvent certains supporteurs qui vont jusqu’à dire qu’il a perdu le nord (faisant allusion à sa folie).

A l’arrivée de son ancien mentor du Gueugnon FC, Victor Zvunka au Horoya il y a deux ans, il avait voulu continuer à jouer sous les ordres du technicien français qui l’a catégoriquement dit non. Car le joueur n’est plus normal et traîne entre maquis et bars. Il est devenu mendiant et supporteur à la fois.

Voici une situation qui devrait sans doute interpeller les jeunes générations de footballeurs qui sont dans leurs débuts de carrière. Ils doivent tout faire pour éviter ce chemin qu’a emprunté le natif de Kankan, Mamadi Kaba qui a tout gaspillé pendant sa jeunesse et n’a laissé aucune trace de son argent pour ne serait-ce reconstruire sa vie.

Mais à étendre notre analyse on se rend compte qu’ils ont tous presqu’échoué. Mais quel dommage !