Après le passage du typhon Salifou Camara « Super V » à la tête de la Fédération Guinéenne de Football, l’espoir renaissait avec l’arrivée de Mamadou Antonio Souaré comme président de l’instance dirigeante du football guinéen. Mais à l’allure où vont les choses l’on se demande si on n’est pas entrain de faire du vieux avec du nouveau.

Large vainqueur (62 voix contre 2 sur 64 votants), l’élection du président Antonio Souaré à la tête du la FEGUIFOOT a été saluée par tous. L’homme incarne le renouveau, la révolution et voire même le développement du sport roi en Guinée. Cinq mois après l’élection du nouveau bureau exécutif, beaucoup de personnes restent sceptiques quant à la réussite qualitative de cette nouvelle équipe dirigeante. Aujourd’hui, plusieurs observateurs pensent que l’équipe de Soauré est entrain de passer à coté de la plaque.

En ce qui nous concerne, il y a bel et bien failles à certains endroits concernant la vision et orientation réelles de cette Fédération. Avant de rappeler ces couacs de cette nouvelle équipe dirigeante, il nous conviendra tout d’abord de revenir sur ces actes qu’elle a posés et, est entrain de poser qui ne passent pas inaperçus. Après quelques jours de son élection, le président de la Feguifoot, Mamadou Antonio Souaré a pris son bâton de pèlerin pour signer des partenariats avec certaines associations continentales notamment avec la Fédération Royale Marocaine de Football.

Dans ce partenariat, Antonio et Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, avaient signé une convention de deux ans renouvelable. Un partenariat qui verra selon nos informations le Maroc  prendre en charge les frais de séjours et le transport local de l’équipe nationale de la FGF, au centre national de football au Maroc, d’un effectif de 35 personnes dans le cadre de l’exécution du programme convenu entre les deux directions techniques nationales.

Le Maroc s’était également engagé à inviter trois cadres techniques ou des administrateurs pour des programmes de formation et de renforcement de capacité. Cette offensive diplomatique est salutaire et encourageante.

Juste après son installation, la nouvelle équipe dirigeante du football guinéen n’a ménagé aucun effort pour non seulement la préparation mais aussi la participation des équipes guinéennes (Cadette et junior) à la CAN et au mondial de leur catégorie. Avec des caisses vides il l’ont fait. Ça c’est du boulot et de la volonté.

Mais sans vouloir faire le bilan de cette équipe dirigeante du football guinéen qui est n’a pas encore fait 12 mois, beaucoup de choses se font avec assez d’hésitation et parfois avec assez d’amateurisme. Pour commencer, il nous convient de rappeler que plusieurs personnes se posent la question pourquoi jusque là les commissions du nouveau bureau ne sont toujours pas établies et opérationnelles ? A la Fédération d’y répondre surtout que son président a eu le temps de former son cabinet à lui. L’opinion  reste sur sa faim en ce qui concerne ces commissions de la Feguifoot. Alors pensez y Mr le président !

Autre couac de cette équipe, a été constaté récemment avec l’incohérence sur les sponsors des équipes nationales. C’est après que la presse ait dénoncé les négociations en catimini que le président est sorti de son gong pour éclairer la lanterne des uns et des autres. Pourtant il pouvait bien le faire avant…

Au passage, il faut également rappeler cette histoire de surfacturation qui a été révélée par la presse après l’organisation des matchs amicaux (Guinée vs Gabon et Guinée vs Cameroun) au mois de mars dernier. C’est quand ça chauffé que le monde extérieur a su ce qui se passait à l’intérieur de la maison commune du football guinéen.  C’est dire que les anciennes pratiques continuent et vont surement continuer même avec les sauveurs du football guinéen.

La plus grosse bourde de la Feguifoot jusque là est sortie de la coupe nationale. Après le tirage au sort de la 58e édition de la coupe nationale, un calendrier a été établi pour les 16es  de finale de la compétition avec des erreurs de débutants (les équipes n’étaient pas au complet et il fallait procéder par barrage pour éliminer un club). Ainsi la Flamme Olympique qui a gagné (1-0) son premier match avec brio contre l’Etoile de Guinée se voit écarter par le Fello au compte du barrage pour les huitièmes de finale. Tandis que des équipes comme la SAG et le Sankaran FC se retrouvent au tour suivant sans disputer le moindre match. Mais quelle incohérence !

Et pire, la Fédération Guinéenne de Football prend la courageuse décision de modifier la règle pendant même la compétition. C’est-à-dire elle décide de changer l’ordre des choses concernant ce qui était jusque là l’une des attractions de cette Coupe Nationale. Un club d’une division inférieure ne peut recevoir un match à domicile une équipe de division supérieure. Hallucinante décision qui a aussitôt été dénoncée et contestée par les acteurs du football guinéen. Après s’être rendu compte de son erreur, la Feguifoot a décidé ce mercredi de respecter les clubs et ses règles c’est-à-dire se respecter elle-même.  Donc les clubs supposés être grands comme le Horoya, Kaloum ou encore le Hafia peuvent se déplacer à l’intérieur du pays pour disputer leur match de coupe comme se fut le cas de par le passé. L’a on se rend compte que cette Fédération soit manque de vision ou roule pour un groupe de personne et non pour l’intérêt du football guinéen.

En conclusion, si la plus part des guinéens avaient la ferme conviction de voir enfin les anciennes pratiques cesser ou même améliorées avec ce nouveau bureau exécutif, dans la réalité l’on doit faire beaucoup attention car rien n’est encore acquis. Aujourd’hui Salifou Camara « Super V » est parti mais nous sommes toujours dans l’impasse de voir le vrai changement dans le football guinéen.