Pas besoin d’être spécialiste de football pour analyser certains matchs de l’équipe nationale de Guinée. La ligne d’attaque n’est plus prolifique au point qu’elle se contente du juste minimum. À l’image des éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations Côte D’Ivoire 2024, les différentes apparitions du tricolore guinéen montrent une certaine facilité dans l’organisation du jeu offensif notamment. Un jeu parfois décousu de toute philosophie. Les attaquants restaient improductifs jusqu’à jouer le match contre l’Éthiopie. Car ils n’en avaient plus marqué depuis le 6 janvier 2022 avec Mohamed Bayo lors d’un match amical contre le Rwanda. Heureusement, François Kamano et le même Bayo ont mis fin à cette galère offensive qui n’avait que trop durée.
Les défenseurs sont aussi assez perméables dans le jeu. La plupart des paires essayées par le sélectionneur national ne rassurait point. Et le milieu se montre de plus en plus transparent. Il faut en finir avec. Le match Guinée-Éthiopie devrait être une balade pour les poulains de Kaba Diawara. Et ben non ! ils se sont par contre contentés du juste minimum, juste 2 buts à zéro dans un match qu’ils avaient plié à leur guise.
Vitesse à la place de la précision, deux cartons jaunes inutiles, des déchets techniques pourtant évitables, finissez avec ça désormais. Nous voulons une équipe combative, soudée, complice et endurante. Nous ne nous contentons plus du juste minimum. C’est fini ça. Le joueur en forme, sur le terrain pas le célèbre. Pas besoin qu’il soit bi ou multinational. Nous avons besoin du résultat avec de la classe, mais pas du juste minimum. Je sais que vous en êtes capables et vous en avez les moyens.
Interdiction formelle vous faites de l’égoïsme dans les 18 mètres du camp adverse parce que nous ne nous contentons plus du juste minimum.
Soyez hargneux, motivés, redevables et jouez comme si c’était votre dernier match. Mais encore une fois, ne vous contentez jamais du juste minimum. Le match contre les Walya de l’Éthiopie a laissé un goût d’inachevé au vu des buts manqués. Quatre occasions ont toutes été mises à côté du but adverse.
D’abord, en première période avec Mouctar Diakhaby, ensuite, Morgan Guilavogui, François Kamano, Naby Keita puis Mohamed Bayo, pratiquement le match était plié mais non, c’est que des occasions non concrétisées. Heureusement François Kamano avait réussi à mettre la balle au fond des filets à la 39e minute de jeu pour rejoindre donc les vestiaires avec cet avantage. Et deuxième mi-temps, les occasions se multiplient et les inefficacités se lisent encore sur la ligne d’attaque de Kaba Diawara. D’abord et encore Naby Keita et Moriba Kourouma était sur le point d’aggraver le score quand Mohamed Bayo avait décidé de ne pas lui coulisser ce ballon quelle gâchis ❓️ Le visage du jeune milieu de terrain guinéen n’a pas caché son agacement. Heureusement pour Momo Bayo, il va profiter d’une remarquable situation du jaillissement de Morlaye Sylla fraîchement rentré pour mettre le deuxième but guinéen à la 73′.
Nous n’avons pas d’infrastructures sportives c’est vrai et c’est une évidence, vous jouez donc loin de nous et c’est difficile, je sais et cela s’avère. Je suis profane c’est vrai, mais je vibre pour mon équipe nationale. Chaque geste, chaque action gagnée, chaque duel remporté je bouge avec vous. Je suis un supporter sans condition. Mais je ne me contente pas du juste minimum dans le football. Je me régale en regardant du bon football. Mais avec mon équipe nationale c’est au-delà du simple foot.
C’est le football qui m’a rapproché du micro et c’est le micro qui m’a éloigné du football, pour devenir un simple ami du football. Alors que je faisais la 6ème année à Sangarédi. Je voyais mon cousin Amadou Diouldé Diallo (Black-Nodé) actuellement journaliste sportif à RTG, narrer les matchs et moi, je prenais des boîtes vide de tomates pour imiter les commentateurs. J’étais mieux derrière le micro que sur le rectangle vert. Bref: assez parler de moi. Le sujet c’est notre équipe nationale de football. Pourquoi nous nous contentons toujours du juste minimum ? Même quand le match est plié à notre guise, on n’en profite jamais assez. Pourquoi trop de tâtonnement dans l’application du schéma tactique mis en place par le technicien guinéen.
Bonne chance à notre 11 national, avec le Branding ou pas nous voulons allez à la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2024. Tête haute s’il vous plaît, faites nous honneur, nous ne nous contentons plus du juste minimum et vous ?
Mamoudou Boulléré Diallo journaliste