Nommé le 2 novembre 2022 au poste de ministre de la jeunesse et des sports par le président colonel Mamadi Doumbouya, Lansana Béa Diallo est victime de toutes sortes de critiques parfois les plus acerbes par des individus qui, soit n’ont rien compris du poste de ministre ou par juste mépris contre l’ancien boxeur.

Béa Diallo n’est pas ministre des sports exclusivement !

C’est l’un des premiers soucis que rencontre le ministre dans son département composé de la jeunesse et des sports. Mais pour certains il faut tout focaliser sur les sports et oublier l’autre composante qui constitue un élément important dans sa mission. Et pour bon nombre d’observateurs au niveau de la jeunesse, les lignes bougent à travers la création d’un certain nombre de conditions pour l’épanouissement des jeunes ou la prise en compte de leur préoccupation. En plus de cela, il ne faut pas occulter que nous sommes en transition, donc la mission est grande et le temps est court avec peu de moyens. On ne peut pas tout développer en un laps de temps. Donc le ministre Béa Diallo est tenu obligé de partager son budget en deux, son temps en deux, ses réflexions en deux, ses priorités en deux…Il doit être à l’écoute de cette jeunesse qui manque de tout, répondre à ses aspirations parfois à travers des projets intéressants et qui soulagent. Donc sur cette question il faut aisément comprendre que le ministre de la jeunesse qu’il est ne peut pas substituer tout aux sports uniquement pour des fans ou des supporters qui souhaitent que tout marche alors que ça n’est pas la priorité des autorités depuis toujours presque. Il doit aussi travailler sur la formation et l’insertion des jeunes de la Guinée à travers des projets d’aménagement. Ce projet d’aménagement, est une priorité du gouvernement de la transition à travers le ministère de la jeunesse et des sports. Il consiste à réaliser des espaces de jeu et de loisir pour la jeunesse. Sur la corniche de Camayenne, les travaux d’extension du centre de loisirs avancent à grands pas. De la Camayenne, direction le centre d’insertion juvénile socio-professionnelle Émergence Bambeto-Cosa, là-bas 5 grands ouvrages sont en chantier. Sur une superficie de 4,8 hectares, seront construits des halles Omnisports, des supérettes, des restaurant et des boutiques. Un véritable modèle de création d’emplois pour la jeunesse.

Comment développer le sport dans un pays qui n’en fait vraiment pas sa priorité ?

Voici une autre réalité qui semble échapper à beaucoup d’observateurs sportifs Guinéens qui s’attaquent souvent aux responsables des départements qui se sont succédés au niveau du ministère des sports. Non seulement nous sommes en période de transition, mais même en temps normal, jamais le sport n’a été la priorité des gouvernements guinéens après le premier régime. C’est une problématique donc qu’il faille résoudre de là-haut. Y a qu’à voir le budget alloué au département des sports pour se rendre compte de cette réalité et d’ailleurs pour cette année il a été revu, de 404 milliards 099 millions 853 GNF l’année dernière à 378 milliards 160 millions 792 GNF soit une baisse de 6, 42 %. Cela veut tout dire parlant de priorité du gouvernement de la transition. A cela s’ajoute le manque d’implication des entreprises opérant en Guinée dans le développement du sport à travers des contrats de sponsorings ou des partenariats gagnant-gagnant. Les priorités sont ailleurs, le gouvernement et ses partenaires préfèrent appuyer d’autres secteurs en injectant assez d’argent mais pas dans le sport. Donc tant qu’on ne prend pas en compte cette réalité, qu’on ne change pas de paradigme, on peut continuer à rêver grand mais nous n’y arrivons guère. On va vouloir les meilleurs stades, meilleurs palais des sports, meilleures infrastructures, mais ça ne restera que dans nos têtes car nous n’avons pas les moyens de l’obtenir. Pour le gouvernement de la transition, la jeunesse est une priorité. Le démarrage des travaux de construction des stades à travers le pays est prévu les jours à venir. Les dernières retouches pour l’approbation du stade général Lansana Conté de Nongo débuteront dans quelques jours

Béa Diallo n’a amené aucune crise dans une fédération !

Les détracteurs du ministre Béa Diallo passent souvent par cette méthode pour tenter de discréditer ses actions. On lui reproche très souvent de n’avoir pas été celui qui prend les décisions de régler les crises au sein des fédérations sportives guinéennes. A ce niveau aussi on lui fait un mauvais procès. Si depuis plusieurs années des gens d’une même famille ont été incapables de s’entendre, de se parler pour le bonheur de leurs disciplines, de leurs athlètes, de leurs honneurs, en âme et conscience c’est un ministre qui pourrait le faire ? Malheureusement nos fédérations ont été créés sur des bases ratées, des groupes d’individus passionnés se sont retrouvés pour animer des compétitions au plan local, sur aucune assise logique ou juridique. Donc quand il s’agit de respecter nos propres textes de loi, c’est là que commencent les dégâts et les oppositions voire même les clans. Oui en tant patron des sports en Guinée il est du devoir du ministre Béa Diallo de s’impliquer pour aplanir les divergences mais c’est si les acteurs concernés eux-mêmes sont conscients que c’est seulement ensemble, en respectant la parole donnée, les textes, qu’on peut développer notre secteur d’activités. Et à mon humble avis, le ministre à maintes reprises tenté de faire cela mais jamais les responsables n’ont daigné comprendre sa démarche, donc ne soyons pas simplement des gens qui critiquent juste pour critiquer.

Pour terminer, je ne dis pas que le ministre Béa Diallo fait à 100% l’affaire du sport guinéen mais sans risque de se tromper il est l’homme de la situation pour la transformation structurelle et qualitative de ce secteur qui a besoin de gros moyens pour se développer dans le temps avec plus d’organisation en interne et plus de solidarité à tous les niveaux.

 

Pathé Diallo