Dès sa première année, la Ligue Guinéenne de Football Professionnel avait promis aux mélomanes amoureux du cuir rond qu’elle mettrait à la disposition du football guinéen une dizaine de pelouses synthétiques. Cette décision avait été faite par son président d’alors, Mamadou Antonio Souaré pour améliorer la qualité du football guinéen qui se pratique toujours sur de la terre battue comme dans le tennis. Malheureusement, après deux ans, rien n’en est et pire personne n’en parle !
Ce qui différencie le football à la politique c’est bien évidemment les discours populistes et joindre l’acte à la parole. Il y a près de deux ans en Guinée, l’engagement de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel de doter la Guinée des terrains synthétiques n’a guère été respecté. Pourtant c’est l’une des conditions essentielles du progrès de notre football comme l’avait martelé son président à l’époque Antonio Souaré. On ne peut prétendre organiser des championnats (ligue 1 et ligue 2) sur des terrains préhistoriques et oser parler de professionnalisation avec seulement trois stades couverts de gazon c’est-à-dire répondant aux normes internationales. Il serait utopique de vouloir attirer des sponsors sérieux sur ce qui est loin d’être un championnat sérieux même si ils ont augmenté le nombre de clubs qui y prennent part. Pour que les gens investissent il faut de l’attirance, du public, de l’ambiance dans les stades et un retour sur investissement c’est-à-dire de la vraie visibilité. Mais aucune télé consciente qu’elle soit nationale ou étrangère ne peut venir dans cette histoire à dormir debout.
Aujourd’hui, personne ne peut dire que le football guinéen n’a pas progressé ou qu’il ne regorge pas de jeunes talents mais le progrès là est où ? Il se décèle comment à travers notre championnat ? La nouvelle équipe dirigée par Kerfalla Camara « KPC » a obligation de rectifier le tir en œuvrant dans cette logique de trouver les voies et moyens pour sortir le football guinéen de sa léthargie. Il appartient notamment à l’Etat (pourvu que le président soit admirateur de sports) qui est l’entité la plus forte d’inciter les investisseurs de venir mettre leurs moyens et expertises dans la construction des stades de haut standing permettant à la jeunesse de vivre sa passion.
Si tel n’est pas le cas, nous donnerons tous raison à ceux qui pensent que le football guinéen n’est professionnel que dans la bouche. Au fond il est pire qu’un tournoi inter-villages avec les mêmes soucis sans un véritable succès qui ne se contente que de la mobilisation des uns et des autres.