Le vice Président du Comité de Normalisation de la Fédération Guinéenne de Football brise enfin le silence sur l’organisation du match Guinée – Malawi. J’ai juste envie de vous dire ceci. Au lendemain d’évènements marqués par des impairs mineurs ou majeurs,les grands hommes assument leur responsabilité, reconnaissent leurs fautes.
Mais adopter la fuite en avant, se laver à grande eau et indexer l’autre relève d’une attitude irresponsable et irrespectueuse du public qui a souffert et des autorités qui ont placé leur confiance en vous.
Seulement vous avez dû apprendre qu’on ne viole pas le sport et on ne joue pas avec au risque de réveiller les basses pulsations du peuple. Vous avez dans votre organisation chaotique récolter la rançon de la bêtise. Au Stade Général Lansana Conté de Nongo, aucune tribune n’a cédé, aucun pylônes ne s’est effondré, aucun vestiaire n’était cadenassé pour jeter le public sur l’aire de jeu, ni sur le but du Syli qui n’est intervenu qu’à la fin du match.
Faites face à votre incapacité et à vos insuffisances au plan organisationnel. Les services de sécurité auraient mis le maximum d’hommes à votre disposition avec les yeux fermés . Encore qu’il fallait en faire la demande. Mais cela suppose que vous maîtrisez les ficelles d’une bonne organisation ou que l’image de la Guinée à travers le monde vous préoccupe. L’affluence du public dans un stade ne tient pas au seul clic d’une application pas toujours faible. Un peu partout c’est la tendance, mais en plus des billets physiques disponibles. Hélas. Sentant l’imminence d’éventuelles sanctions de la Caf contre notre pays vous passez sous la douche des arguments fallacieux et vous empruntez la voie du faux fuyant en lieu et place d’une assumation de vos errements d’une organisation bâclée avant, pendant et surtout après le match. La stratégie qui consiste a tout jeter sur l’autre ne fait qu’aiguiser la crise dont le football Guinéen se passerait volontiers au moment ou sur le terrain le Syli a redonné l’espoir à son public.
La gestion du football dans ce pays et l’organisation des rencontres sont de votre ressort exclusivement. Vous êtes seuls aux commandes, seuls devant la glace de l’histoire. Regarder ailleurs ne vous honore pas, ça vous discrédite. Ça ne vous crédite d’aucun laurier digne de ces grands dirigeants qui corrigent pour avancer et non ceux qui accusent pour se blanchir.
Sékou Koutoubou Kaba
Journaliste Sportif