Leur réaction était très attendue après la longue prorogation accordée au Conor par la Fifa. L’annonce de la nouvelle a tourné tous les regards vers la communauté du football guinéen dans ses différents segments pour voir comment cette information va être accueillie. Pour les uns, les membres statutaires allaient ruer dans les brancards, pour les autres ils allaient se radicaliser face à ce qui est loin d’être une surprise pour accentuer la revendication.
Cette prorogation était attendue par tous tant l’inertie et l’immobilisme ont caractérisé l’amorce de leur mandat de six mois. Aucune ligne n’a bougé réellement. Donc aucun bilan et aucune évaluation à faire sinon une rebelote beaucoup plus longue. Devant une telle situation la communauté du football n’a ni capitulé ni abdiqué. Elle a juste agi en structure responsable en privilégiant l’analyse lucide.
Une attitude et un comportement qui trace la ligne de démarcation entre d’une part les enfants naturels du foot qui ne font que s’accommoder aux circonstances et au contexte et les enfants légitimes. Ceux qui vivent le football au quotidien et prêts à le soutenir même dans les moments les plus sombres. Les vindicatifs et autres belliqueux sont restés sur leur faim devant ces purs produits du football guinéen. Seulement ils vont analyser échanger, approfondir la réflexion et s’organiser.
Pas pour une contrattaque, ni pour une fronde, mais juste rétablir la paix et l’unité pour réunir tous les ingrédients nécessaires à un retour à la normale. Cela passera nécessairement par un Conor ouvert, un Conor responsable, un Conor sachant écouter tous les acteurs, un Conor qui ne restera pas au perchoir pour toiser les véritables artisans d’un football réconcilié avec lui-même. A côté de ce beau monde des autorités qui ne feront pas de l’ingérence, mais qui ne feront pas dans l’indifférence aussi.
Tous doivent arborer le même bleu de chauffe. C’est à ce prix-là que la famille du foot pourra rebondir.
Sékou Koutoubou Kaba, Journaliste sportif