A l’occasion de la conférence débat sur le football africain tenue le 6 juillet dernier à Rabat, l’ancien buteur du Sénégal a évoqué plusieurs sujets pour le développement de ce sport roi en Afrique.

Elhadj Diouf dans son intervention a tout d’abord félicité les autorités marocaines notamment l’implication de sa majesté le roi Mohamed VI mais aussi le président de la Fédération royale marocaine de football pour le développement du football au Maroc.

« D’abord je tiens à remercier et encourager le roi du Maroc, sa majesté, aujourd’hui qui fait un travail extraordinaire, exceptionnel pour l’Afrique et qui mérite d’être salué franchement. Si le Maroc est là où il est aujourd’hui au niveau du football, c’est parce que y a un roi qui a une politique qui est celle d’accompagner la jeunesse marocaine et africaine. Sans oublier également le président Fouzi Lekjaa que je connais très bien, et je sais que c’est un travailleur infatigable avec une équipe fédérale extraordinaire qui n’arrête pas de travailler », indique l’ancien attaquant du RC Lens.

Poursuivant, Diouf a également tressé des lauriers à la Confédération Africaine de Football pour son initiative d’approcher les légendes du football africain.

« Je remercierai aussi la CAF pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui nous avons arrêté notre carrière et la CAF prend les légendes pour les mettre à ses côtés. Ils ne sont pas obligés de le faire mais ils l’ont fait pour nous accompagner qu’on puisse accompagner à notre tour nos jeunes frères. On connait la route, comment c’est dur, aujourd’hui la CAF est derrière nous pour supporter les légendes, c’est pourquoi nous serons toujours là pour apporter notre expérience à cette CAF, car nous sommes des ambassadeurs, des soldats pour l’Afrique… »

Il aussi louer les efforts dans l’amélioration des conditions de vie des footballeurs africains notamment les primes.

« Nous quand on jouait, il y avait des problèmes de primes. Aujourd’hui y a plus de problèmes de primes en Afrique. Les terrains n’étaient pas aussi extraordinaires que maintenant, mais je dirai que les choses ont été améliorées. Moi quand je jouais j’étais problématique, aujourd’hui j’ai arrêté, j’ai de la solution. Y a un proverbe français qui dit « quand on est jeune et on n’est pas rebelle on n’a pas de cœur. Mais quand on grandit et on n’est pas sage cela veut dire qu’on rien compris ».

« Avec le talent que j’avais, si j’avais j’étais président de fédération comme Fouzi Lekjaa ou Augustin Senghor, moi je gagnerai la coupe du monde. Parce que je sais qu’ils me donneront tout pour gagner. Je demande aux légendes qui ont peur, qui sont en Europe pour le confort. Les gens me demandent souvent pourquoi le Sénégal gagne toujours ? c’est simple c’est parce que nous avons le courage de rentrer chez et d’aider notre fédération. Aujourd’hui je demande aux anciens de revenir en Afrique, de donner l’opportunité aux jeunes joueurs, de leur parler, de les accompagner, d’accompagner les fédérations et je crois que c’est comme ça qu’on peut s’en sortir. Le confort c’est là-bas, le travail c’est ici. Et l’avenir du football mondial est africain », conclut Elhadj Diouf.