Il y a quelques jours, Monsieur BAH Oury rendait visite à notre icone nationale Petit Sory et maintenant il est nommé Premier Ministre.
J’espère qu’il profitera de son poste pour faire avancer la cause des anciens Footballeurs Guinéens qui doivent se débrouiller pour leurs soins. Ils n’ont que leurs familles et amis pour se soigner. Ce qui est scandaleux, je m’explique pour que les jeunes comprennent.
A l’indépendance de la Guinée, la jeune République se reposa sur les Ballets Africains, le Bembeya Jazz National et le Hafia Football Club pour forger sa réputation internationale selon Mr Hamidou BANGOURA des ballets Africains.
Pour ce qui concerne le Foot, il y avait des compétitions entre les quartiers, les Fédérations, les Écoles etc. Les meilleurs étaient sélectionnés pour jouer dans le Hafia et le Syli National.
Compétition sur compétition et figurez vous qu’avant toutes les grandes rencontres, les joueurs étaient regroupé dans un endroit appelé « Internat ». Ils y restaient pendant des semaines et parfois un mois. Ils ne retournaient chez eux qu’après le match. Ils ont passé plus de temps à servir le pays qu’à rester avec leurs familles.
Chérif Souleymane ballon d’or Africain en 1972, Petit Sory, meilleur ailier droit Africain en 1972, meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations, en 1976. Pour ne citer que ces deux. Des Clubs prestigieux ont voulu d’eux mais interdiction formelle de quitter la Guinée.
Selon Ismaël Sylla Eusobe, Koïta Niamey qui tenta de quitter le Guinée, fut arrêté la frontière. Il passa plusieurs mois en prison avant de mourir tout bêtement. Ces joueurs ne pouvaient pas monnayer leur talents.
Nous n’allons pas refaire l’histoire mais ce qui est certain, l’État est un continuité. L’État qui a utilisé et usé ces joueurs, a l’obligation de les soigner.
Chaque fois que nous recevons des nouvelles des anciens joueurs, leurs parents nous disent toujours « Il est malade, la famille se débrouille pour le soigner ». Scandaleux.
Chérif Souleymane, Ibrahima Fofana Calva, Djibril Diarra Becken, Petit Sory, Moussa Camara pour ne citer qu’eux, doivent pouvoir faire un bilan annuel de santé au compte de l’État Guinéen.
Pour ce qui concerne Petit Sory, je n’ai pas de détail sur sa santé, j’ai seulement appris qu’il n’allait pas bien et qu’il revenait de l’hôpital avec sa femme. Plus tard, j’ai vu cette photo de Mr Bah Oury qui est allé s’enquérir des nouvelles. Pour moi, c’est la compassion d’un compatriote envers notre icone.
Maintenant qu’il est Premier Ministre, j’aimerais qu’il passe à l’action. Aider Petit Sory à faire un bilan de santé en Allemagne chez sa fille.
Je me souviens de la colère justifiée de mon frère Mohamed Sampil qui avait demandé aux autorités Guinéennes de trouver un visa pour son beau frère Youssouf Jansky pour aller chez lui à Paris et à lui de s’occuper de ses soins. Juste le visa pour une ancienne gloire du foot Guinéen, impossible. Au décès de Jansky, ces mêmes autorités versaient des larmes de crocodiles d’où la colère de mon frère Mohamed Sampil. Que l’histoire ne se répète pas.
Monsieur le Premier Ministre, maintenant que vous avez prêté serment, dès que vous serrez dans vos bureaux, donnez les ordres pour que Petit Sory parte se reposer chez sa fille en Allemagne et qu’il fasse un contrôle sanitaire aux frais de l’État Guinéen. Ce n’est pas une doléance ou du favoritisme, c’est une obligation. L’État Guinéen a une dette envers eux.
Relevez ce défi pour nos anciennes gloires, les familles, les Guinéens et tous les amoureux de ces talents partout dans le monde, vous applaudiront.
Paul Théa