Invité dans l’émission « le gouvernement vous parle » sur la télévision nationale, mercredi soir, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo a réagit à propos de la crise persistante qui secoue le football guinéen depuis plus de deux ans.

 » Aujourd’hui on a un blocage. Et ce blocage, on essaie de déminer avec tout le gouvernement guinéen pour pouvoir trouver des solutions. Mais chacun prendra ses responsabilités aujourd’hui s’ils (acteurs du football guinéen) veulent rendre le football guinéen en échec. On n’a une équipe nationale qui est qualifiée à la CAN. Je devrais me concentrer sur la mobilisation du comité de soutien pour mettre un peu d’ambiance dans le pays pour aller soutenir cette équipe qui doit être performante. C’est ce travail là qu’on doit faire. Et à côté de ça on s’occupe d’une crise d’ego. Des personnes qui prennent le football en otage. Qui prennent les guinéens en otage. Alors que les guinéens ne veulent qu’une chose. Qu’on les fassent rêver« 

Pour Lansana Béa Diallo, ce qui est important , ce n’est pas d’être président. Mais c’est d’accompagner quelqu’un qui porte un projet commun qui est issu du développement du football.

 » quand on voit des milliards qu’on met pour le football, j’ai envie de pleurer. On n’a des femmes qui meurent dans les hôpitaux parce qu’on a pas assez d’hôpitaux. On a des enfants qui ne peuvent pas aller sur le banc d’une école parce qu’on a pas assez d’écoles. Mais quand on met des milliards. Ça donne de l’espoir. Il (football) nous donne de la joie. Des moments extraordinaires. C’est ça qu’on attend de l’équipe nationale. Donc, la fédération c’est ce rôle là qu’on attend d’eux. Je veux qu’on arrive à s’entendre. Et que chacun se concentre peut être sur son club. Ce qui est important , ce n’est pas d’être président. Mais c’est d’accompagner quelqu’un qui porte un projet commun qui est issu du développement du football ».

Poursuivant son intervention, Lansana Béa Diallo a révélé la position de l’État dans cette crise

« Le président de la République a été claire. Le gouvernement a été claire. Aujourd’hui, on va aux élections. Mais on veut des solutions. On ne veut plus de crise. S’il n’y a pas de solution, à un moment donné, ce n’est pas le gouvernement qui s’est mêlé. Parce que si nous (gouvernement) on s’en mêle, on va dire que c’est nous qui avions bloquer le processus. C’est un processus qui est lancé. On va aller vers ce processus là. Il y a un calendrier électoral qui a été mis en place. On va aller vers ce calendrier là. Mais nous (gouvernement), on veut qu’on sorte de la crise. C’est la seule chose qu’on demande aux acteurs du football. Si on ne sort pas de la crise. On n’en tirera les conséquences. Chacun prendra ses responsabilités. Et le gouvernement, alors, avec la FIFA prendra aussi sa responsabilité » conclut-il

Pour rappel, dans une correspondance adressée aux acteurs du processus électoral, la FIFA souligne qu’il est impératif que les élections du nouveau Comité Exécutif de la Fédération Guinéenne de Football soient organisées avant le début de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, programmée pour le 13 janvier 2024.

Nansoko