La confédération africaine de football a retiré l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Une décision qui, de facto bouleverse le programme préétabli par l’instance dirigeante du football africain pour les éditions 2021 et 2023. La Guinée récipiendaire de cette dernière pourrait se faire du souci.
Rappel historique
En septembre 2014, lors de la 62e assemblée générale ordinaire de la CAF, les responsables ont attribué trois (3) éditions à autant de nations. La Guinée candidate pour 2019 ou 2021 hérite de la compétition continentale en 2023 après échec pour les deux précédentes. Une décision inédite du patron du football africain d’alors Issa Hayatou. Le camerounais avait surtout pris cette décision en raison de sa proximité avec le pays du syli. Son successeur Ahmad Ahmad arrivé au pouvoir en 2017 a, dans un premier temps critiqué et remis en cause ces attributions. Le malgache a estimé qu’il fallait étudier au cas par cas chaque dossier.
Début 2018, la majorité des membres du comité exécutif de la CAF décide du passage du nombre de pays de 16 à 24 à la CAN. Cette augmentation n’étant pas sans conséquence. Le Cameroun est donc au centre des attentions. Des missions d’inspection de la CAF feront plusieurs voyages au pays des lions indomptables. Au soir de ce 30 novembre, le couperet est tombé à Accra. Le Cameroun est donc déchu de la CAN 2019. Comme raison officielle, le retard dans les travaux des infrastructures. En guise de consolation, Ahmad propose l’édition 2021 au quadruple champion d’Afrique dans une missive adressée au président de la République Paul Biya. L’instance donne un délai de 21 jours pour les nouveaux postulants.
Qu’en est-il de la Guinée ?
La Guinée membre de la CAF depuis 1959 n’a jamais abrité une phase finale de la CAN toutes catégories confondues. Le pays du Hafia FC, triple vainqueur de la ligue des champions africains (1972, 1975 et 1977) espérait par cette organisation en 2023 renouer avec son passé glorieux. Un rêve qui vraisemblablement est en passe de s’effilocher. Avec cette nouvelle donne, les guinéens sont perdus. Si le Cameroun accepte l’édition 2021, il va s’en dire que la Côte d’Ivoire sera automatiquement l’heureuse élue pour 2023 quid de la Guinée. Le recours ultime serait d’opter pour une co-organisation avec sa voisine. Au cas échéant, la Feguifoot va tenter le pari de 2025. Ce sera 67 ans après son indépendance.
Pour l’instant, les dirigeants du football guinéen semblent refroidis par ce nouveau développement au niveau de l’instance faîtière. Aucune information ne fuite sur la démarche à suivre même si bon nombre d’observateurs estiment que tant mieux parce que de toute façon la Guinée ne pourrait pas être prête à date et pourrait se retrouver en 2022 dans la même situation que le Cameroun.
Le pays ne disposant à ce jour aucune infrastructure sportive digne du nom.
Alga 625250082