L’opérateur économique et le président du club guinéen de Basketball, SLAC (Seidou Legacy Athlétique Club), Issaoui Abass a apporté ce jeudi des éclaircissements autour du problème avec la Fédération Guinéenne de Basketball. Le président menacé à la tête du SLAC s’est présenté en compagnie du capitaine de l’équipe de SLAC, Mamadi Keita pour d’amples explications à ce qui paraît comme le coup bas de la fédération sur sa personne. Ce, pour l’évincer à la tête du club au profit d’un autre président intérimaire en violation des statuts du club, explique monsieur Abass Issaoui.
Tout est parti d’un courrier de la Fédération Guinéenne de Basketball envoyé le 10 octobre à FIBA Afrique, courrier dans lequel il est indiqué qu’il y a désormais un président de club par intérim au sein du SLAC : « pendant que le club a une équipe, une assemblée, un conseil d’administration, donc je ne sais pas comment il y a eu un nouveau président par intérim. » déplore Issaoui Abass « Je n’étais pas au courant », ajoute-t-il.
Pourtant, « On n’est pas là pour déranger quelqu’un, on est tous là pour le Basket. » assure-t-il devant les médias. Poursuivant, son exposé d’explications, le président est pour le début longtemps revenu sur son engagement avec le club guinéen. M. Abass dit avoir pris la tête du club 2011-2012, suite au fait que Sakoba Keita est devenu le président de la Fédération Guinéenne de Basketball et qu’il était impossible pour lui d’être président du club et de la fédération à la fois. L’opérateur économique assure avoir trouvé un club non structuré encore moins titré, mais il a su bâtir un nouveau SLAC : « le début était difficile, mais à travers le temps et les relations, on a pu, Dieu merci, structuré l’équipe. » dit-il.
Le club structuré, l’objectif du président et de son capitaine (lui qui l’a convaincu de reprendre le club avec Sakoba pour un premier temps) était le professionnalisme et l’expansion du SLAC, poursuit-il : « Donc au début, notre premier objectif était d’être un club professionnel et amener le nom de la Guinée toujours à l’extérieur. ». Huit ans ou plus après, l’équipe a réussi son pari et est même qualifiée à la BAL (Basketball Africa League). Avec l’expansion et la réussite du club, difficile, reconnaît le président de payer le dû des joueurs à temps : « La première saison est finie, il y a eu même des retards pour le payement des joueurs. Mais, les joueurs sont tous payés à date. » avant d’ajouter « c’est là-bas, les problèmes ont commencé, parce qu’il y a eu certains, qui ont voulu salir mon nom. », et c’est justement là que le bras de fer a débuté entre l’équipe dirigeante du SLAC et sa Fédération sportive.
Informé du courrier auquel il a évoqué ci-dessus, monsieur Abass décide d’envoyer un courrier officiel, le 02 février à la Fédération Guinéenne de Basketball sur ce poste intérimaire, mais sans réponse, venant de la Feguibasket : « la saison de la BAL, entamée à Dakar, je suis allé présenter tous les dossiers concernant l’équipe SLAC aux membres de la FIBA Africa et tout. C’est là-bas, j’ai eu le courrier envoyé par la Fédération à FIBA Afrique. »
Le président dit avoir, il y a deux jours (21 mars 2023), envoyé des courriers au ministère des Sports et de la Jeunesse, à la Fédération Guinéenne de Basketball et à la FIBA Afrique, pour faire montre de sa sincérité envers le Basketball guinéen « Que tout le monde sache qu’on est là pour défendre ce qu’on avait fait pendant onze ans avec l’équipe et qu’on a nos dossiers complets, agréés par le ministère et affiliés à la présidence. »
Sur la question des prétendues malversations, sur les primes des joueurs, le capitaine de l’équipe, Mamadi Keita, assure que son équipe s’est entretenue avec le président qui a dépensé l’argent dans le cadre de leur voyage aux matchs qualificatifs. Le président Abass pour sa part demande à tout un chacun d’accuser, mais d’apporter des preuves. Ce, d’autant plus pour lui, les questions d’argent sont des petits détails aisés à résoudre, ce qui est essentiel reste le fait que son fauteuil de président soit menacé.
Diarouga Aziz Baldé
