Arrivée cette saison dans le Horoya AC en provenance du CF Mounana, Bassirou Ouédraogo a très vite marqué les esprits. Le Burkinabé reste sur 11 buts inscrits en championnat et coupe de la CAF. Notre rédaction est allée à sa rencontre pour un entretien exclusif. Bonne lecture.
Sports Guinéens : bonjour Bassirou
Bassirou Ouédraogo : bonjour!
Sports Guinéens : Comment vous vous êtes retrouvé dans le football ?
Bassirou Ouédraogo : Ecoutez, le début n’a jamais été facile pour moi, parce que maman ne voulait pas que je fasse une carrière dans le football. Elle voulait plutôt que je continue à l’école, alors que moi mon ambition c’était d’être un grand footballeur. Bon finalement j’ai pu lier les deux. Aujourd’hui je la remercie parce que j’écris et je parle français. Je dois également remercier mon grand frère qui m’a toujours soutenu dans mes débuts de carrière. Et j’en serais reconnaissant.
Sports Guinéens: A votre jeune âge vous étiez déjà beaucoup ambitieux. Et toute suite vous pensez à aller dans une académie de football pour démarrer votre rêve ?
Bassirou Ouédraogo : Oui bien sûr, je suis allé dans le centre de formation de Yenenga, l’un des plus grands clubs formateur du pays. J’ai été formé là-bas pendant 3 ans. J’ai gravi tous les échelons (cadet, junior et espoir). J’ai même été meilleur joueur et buteur dans cette équipe de Yenenga. En tout cas c’est là que tout est parti pour moi.
Sports Guineens : Bassirou quelques années après, c’est le CF Mounana qui vient vous chercher au Burkina Faso pour le championnat gabonais. Est-ce qu’on peut connaitre les motifs de votre départ ?
Bassirou Ouédraogo : Ecoutez, l’ASFA Yenenga est un grand club au Burkina Faso, qui m’aura tout donné. Mais moi depuis quand j’étais jeune, mon ambition c’était d’aller très loin. Après le CHAN en Afrique du Sud en 2013, les dirigeants du CF Mounana ont contacté mon entourage. Et moi j’ai trouvé favorable cette offre du club gabonais. Parce que Mounana jouait les premiers rôles dans le championnat. Et c’est ainsi donc j’ai décidé de signer pour 2 ans. Et ensuite l’aventure s’est bien passée. Avec Mounana j’ai remporté le championnat, et j’ai également disputé les compétions africaines. Si ma mémoire est exacte je pense avoir marqué 22 buts toutes compétitions confondues.
Sports Guinéens : Vous êtes très vite monté en puissance notamment avec le CF Mounana. Du coup, vous débarquez dans le championnat guinéen. Plus précisément dans le Horoya !
Bassirou Ouédraogo : Oui les choses ont bougé très vite pour moi. Après le CF Mounana, c’est le club guinéen du Horoya qui vient me proposer un contrat de deux ans. Parce que déjà le contrat que j’avais signé avec Mounana était fini, et du coup je n’ai pas renouvelé. Et après je me suis engagé avec l’équipe d’Antonio Souaré pour objectif principal d’aider son club à franchir un cape en compétitions africaines. Le Horoya de Conakry est une formation avec assez d’ambition et aussi un président qui vise loin. Aujourd’hui je me sens bien. J’ai été aidé par mes compatriotes pour l’adaptation en Guinée (Ocansey Mandela, Nikiema Dramane). C’est le lieu de remercier les burkinabés qui sont venus avant moi. Aujourd’hui Dieu merci j’ai pu marquer les esprits. Déjà j’ai’ une dizaine de buts inscrits toutes compétitions confondues, et cela constitue un grand pas pour moi.
Sports Guinéens : Vous dites que vous avez déjà marqué les esprits en Guinée. Que-est ce qui a été votre force ?
Bassirou Ouédraogo : Je pense que c’est le travail. Je suis un footballeur très ambitieux qui a toujours de l’envie. Et je suis content d’être en Guinée. J’ai un rêve et il faut aller jusqu’au bout.
Sports Guinéens : Et comment vous trouvé aujourd’hui la gestion de l’effectif du Horoya par Victor Zvunka ?
Bassirou Ouédraogo : Zvunka c’est un coach que j’apprécie bien dans sa façon de travailler. Il a beaucoup participé à mon adaptation dans l’équipe du HAC. Je peux dire sans risque de me tromper que Victor aura apporté assez de discipline et de solidarité dans le vestiaire. Et je suis très content de travailler avec lui. Il fait vraiment progresser l’équipe.
Sports Guinéens : Vous êtes sur le point d’être sacré champion de Guinée pour votre première saison avec le Horoya. Et aussi en Coupe CAF, le club de Matam est sur une bonne position pour se qualifier en quarts de finale de la compétition. Pour vous c’est un début réussi ?
Bassirou Ouédraogo : Oui, c’est toujours important de gagner des trophées que ça soit avec le Horoya où d’autres clubs. On a des rencontres en retard si on les gagne toutes, on est sûr de remporter le championnat. Et ce sera un énorme soulagement pour moi. Parlant de la coupe de la CAF, on est tombé dans un groupe un peu compliqué avec le TP Mazembé, Supersport et CF Mounana. Finalement on a bien géré nos matchs. Aujourd’hui le Horoya est leader avec 8 pts. Et on a une finale à jouer le premier à Conakry contre Supersport, qui est une belle équipe très dynamique avec une attaque efficace. C’est à nous d’être solide à domicile comme on l’a toujours fait pour les battre. D’ailleurs avec une victoire ça sera synonyme de qualification en quarts de finale.
Sports Guinéens : ces derniers temps Bassirou est en panne d’efficacité. Est-ce que vous avez des soucis ?
Bassirou Ouédraogo : Depuis que je suis revenu de blessure, j’ai du mal à trouver le chemin des filets. Mais ça ne veut pas dire que j’ai des soucis. Je me sens bien dans le Horoya. Je suis conscient de la concurrence. Il faut que je travaille encore très dur pour être au top niveau. Il n’y a rien à craindre sur ma qualité de buteur. Le meilleur est à venir.
Sports Guinéens : Dernière question Ouédraogo. Les étalons du Burkina Faso ont vraisemblablement besoin de se renforcer sur le plan offensif avec notamment l’absence de Badu Diawara qui évolue en Egypte. Est-ce que vous vous attendez à un appel de Paulo Duarte ?
Bassirou Ouédraogo : ça été toujours un plaisir de porter les couleurs de mon pays. Jouer pour le Burkina Faso est un rêve absolu pour moi. Ses derniers temps les étalons sont en train de réaliser de très beaux exploits dans les coupes africaines. Moi je suis très content pour eux. Et aussi du travail fait par Paul Put en 2013 et Paolo Duarte en 2017. Moi je suis prêt pour apporter ma part à l’édifice. Si l’entraineur me convoque je répondrai avec plaisir.
Sports Guinéens : Votre mot de la fin ? Bassirou Ouédraogo : Je remercie tous les supporters du Horoya pour l’accueil. Je suis très content d’être là. Et je promets de donner le meilleur de moi-même.
Entretien réalisé par Ibrahima Maci Bah