Après la disqualification du Syli National U17 au tournoi qualificatif à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la Catégorie pour avoir dans son effectif 5 joueurs inéligibles, la Fédération Guinéenne de Football vient d’apporter certaines précisions sur cette situation qui fait la une de l’actualité sportive dans le pays.

Via un communiqué, la Fédération Guinéenne de Football précise qu’aucun cas de fraude ni de tricherie n’a été retenu contre la Guinée par l’UFOA ni la CAF.

L’instance indique également que le test IRM n’est pas une étape cruciale de contrôle de l’âge du joueur mais plutôt, de la croissance du cartilage de son bras. S’il atteint le stade 6, il est inéligible quelque soit son âge. C’est pourquoi, aucune « autre sanction en dehors de la disqualification n’est envisageable ».

Selon la Feguifoot, cette disqualification n’est prononcée que s’il y a plus de trois (03) joueurs de l’équipe ayant atteint le stade 6.

Voici l’intégralité du communiqué

La Fédération Guinéenne de Football (FGF) informe l’opinion nationale et les fans du football qu’elle a été notifiée avec un grand étonnement par la Commission Médicale de la CAF, de l’inéligibilité de 10 (dix) de ses joueurs U-17, à l’occasion du Tournoi Zonal qualificatif de l’UFOA A à Dakar.

La FGF a été autant surprise que ces mêmes joueurs ont été rendus éligibles, après l’examen IRM passé quelques jours seulement avant, soit le 09 octobre 2024, dans le même Centre d’Imagerie Médicale que celui qui a servi à faire les tests IRM de toutes les équipes participantes au Tournoi, par l’UFOA A à Dakar et qui nous a notifié les résultats.

Cette équipe U-17 de Guinée, bâtie autour de l’équipe U-15 qui avait remporté le premier Championnat Scolaire Africain en 2023 en Afrique du Sud et finaliste de la même compétition en 2024 à Zanzibar ainsi qu’au tour des académies dont l’Académie de Football Antonio Souaré, était l’une des priorités de l’axe de développement technique des futures sélections nationales de Guinée.

C’est pourquoi, dans le souci d’obtenir des résultats fiables des examens IRM des U-17, respectant le protocole défini par la CAF, la FGF a préféré faire les examens IRM de son équipe dans un Centre d’Imagerie de référence à Dakar qui lui avait été recommandé comme étant celui qui est également choisi par la CAF, pour son expertise.

Au terme de l’examen, vingt-quatre (24)  de nos joueurs U-17 ont été déclarés éligibles par une équipe de médecins radiologues composée de :

  • Docteur Babacar KEBE
  • Docteur Eunice BATCH
  • Docteur Kangou Coulibaly.

C’est seulement après la notification de l’éligibilité de vingt-quatre (24) joueurs de notre équipe par le Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz que nous avons introduit dans le CMS ((Système de Gestion des Compétitions de la CAF) la liste définitive de l’équipe.

Le 15 octobre 2024, l’UFOA organisa elle aussi, le test IRM des U-17 Guinée à l’instar de toutes les équipes participantes au Tournoi, dans le même Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz.

Contre toute attente et à quelques heures de notre match contre la Gambie, nous reçûmes un courrier nous disqualifiant de la compétition, plongeant des milliers de fans de notre pays dans le désarroi, sans compter le traumatisme de ces jeunes qui étaient déjà dans la concentration du match contre la Gambie après la réunion technique qui s’est bien déroulée.

Dès la notification de cette décision par l’UFOA A, la FGF, faisant appel de la décision, tout en joignant les résultats IRM certifiant l’éligibilité de vingt-quatre (24) joueurs et les clichés, a protesté vigoureusement contre l’interprétation qui en a été faite de ces résultats par la Commission Médicale de la CAF et l’a invité respectueusement, à reconsidérer sa position en revalidant les résultats certifiés par le même Centre d’Imagerie pour toutes les équipes participantes.

La Commission Médicale de la CAF, prenant acte de notre revendication, a ordonné la reprise des tests IRM des trois pays disqualifiés : la Guinée, la Sierra Leone et la Guinée Bissau.

Au terme de ce second test dans un autre Centre d’Imagerie différent du premier à Dakar,  le Directeur Exécutif de l’UFOA A nous a de nouveau notifié, la disqualification de notre équipe U-17 du Tournoi Zonal de la catégorie qui est prévu à Thiès, au motif que cinq (05) de nos joueurs seraient inéligibles après la reprise des tests IRM dépassant ainsi le quota de trois (03) joueurs admissibles pour prétendre participer à la compétition.

À l’annonce de cette nouvelle décision, la FGF, par un courrier adressé au Directeur du Développement Technique de la CAF, a tenu à exprimer sa désapprobation totale par rapport à la cascade de résultats IRM incohérents et contradictoires déclarés pour les mêmes joueurs et qui a fondé sa décision souveraine de nous disqualifier.

Dans ce courrier adressé au Directeur du Développement Technique de la CAF, la FGF a dit qu’il est incompréhensible et inacceptable qu’elle s’inscrive dans le respect du protocole défini par la CAF, en envoyant systématiquement ses joueurs à Dakar plusieurs jours avant, pour y passer leurs tests IRM, notamment, au Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz où toutes les équipes engagées au tournoi ont été officiellement testées par l’UFOA, puis être disqualifié, malgré vingt-quatre (24) joueurs déclarés éligibles par trois radiologues confirmés, sur trente-deux (32) testés.

Dans le courrier de désapprobation de la FGF, il est écrit ceci :

« Après notre Appel sur la disqualification de notre équipe, à la veille de son match contre la Gambie, pour le motif qu’il y’aurait 10 joueurs inéligibles en son sein, nous avons été surpris qu’à la reprise des tests IRM, 05 (cinq) joueurs seulement ont été déclarés inéligibles au lieu de 10 auparavant.

Ce qui remet en cause la fiabilité et la sincérité des résultats IRM de toutes les équipes participantes, y compris la nôtre.

Comment se fait-il que la Guinée qui avait 10 cas se retrouve avec 05 cas, la Sierra Leone et la Guinée Bissau qui étaient également disqualifiés, retrouvent des scores plus bas, pour être finalement éligibles ?

Si la plate-forme IRM du Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz est mise en cause pour les premiers examens de l’ensemble des équipes, comme vous l’attestiez dans nos discussions en soutenant que les premières images dudit Centre étaient floues, vous devez être d’accord avec nous, sur la base de ce raisonnement, que si on reprenait alors les tests IRM pour l’ensemble des équipes participantes, les résultats auraient indubitablement variés, comme c’est le cas pour les trois équipes préalablement disqualifiées.

Cette variation oscillante des résultats IRM est un motif valable pour invoquer la non fiabilité des examens de toutes les équipes.

Il est indéniable que si les tests IRM n’avaient pas été repris, la Sierra Leone et la Guinée Bissau auraient été injustement disqualifiés.

Il est tout aussi évident qu’une troisième reprise de tests IRM auraient changé les scores.

Il faut noter que c’est sur la base de l’exhibition de nos premiers résultats et des images qui nous ont été remis par le Centre d’Imagerie Médicale de Mermoz où 24 de nos joueurs ont été déclarés éligibles, que la décision de reprise des tests IRM a été prise par la CAF.

Malheureusement, en dépit de l’insistance farouche du médecin de notre équipe pour entrer en possession des images des tests à la reprise, un refus catégorique lui a été opposé.

Au delà, le process mis en place par la CAF et l’UFOA A pour les IRM au niveau des Zones, comportent des failles qui favorisent des erreurs potentielles dans la qualification des joueurs et  l’élimination infondée de certaines équipes.

Comment peut-on, après un examen passé le 15 octobre, attendre le 20 octobre, veille du match contre la Gambie, au moment où ces jeunes joueurs fragiles étaient déjà dans la concentration,  pour annoncer leur disqualification, plongeant ainsi, eux-mêmes et leurs parents, dans un traumatisme indescriptible, sans compter le désarroi et la déception de milliers de guinéens ?

Comment des lectures d’images IRM controversées de respectables médecins peuvent éliminer une génération de footballeurs promue à un bel avenir, après son sacre au 1er Championnat Scolaire Africain en 2023 en Afrique du Sud et finaliste du second à Zanzibar en 2024.

En clair, nous contestons vigoureusement cette disqualification infondée et vous invitons respectueusement, à reconsidérer votre position, en réintégrant notre équipe U-17 dans la compétition. Ce ne serait que justice ».

Malgré toutes ces démarches, notre pays a été disqualifié.

Il convient de retenir que ni l’UFOA A, ni la CAF n’ont invoqué un cas de fraude ou de tricherie de la part de la FGF.

Aucune falsification d’âge ou de document d’identité n’a été établie.

Le test IRM n’est pas une étape cruciale de contrôle de l’âge du joueur mais plutôt, de la croissance du cartilage de son bras.

S’il atteint le stade 6, il est inéligible quelque soit son âge. C’est pourquoi, aucune autre sanction en dehors de la disqualification n’est envisageable.

Cette disqualification également n’est prononcée que s’il y a plus de trois (03) joueurs de l’équipe ayant atteint le stade 6.

Faut-il rappeler aussi qu’à date, malgré sa demande formelle, la FGF n’a pas encore été notifiée des noms et des clichés des cinq (05) joueurs concernés par le stade 6 ayant fondé la disqualification de l’équipe U-17.  C’est pourquoi, elle se réserve le droit d’instruire sa Commission Médicale, de saisir son homologue de la CAF afin d’obtenir pour toutes fins utiles, les noms et clichés des cinq (05) joueurs concernés.

La FGF comprend la déception du public sportif et promet de prendre des mesures concrètes à cet égard. Elle sait compter sur la compréhension de tous les acteurs et fans du football.

La FGF remercie le Gouvernement Guinéen, pour son constant appui au football guinéen et singulièrement, le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Mamadi DOUMBOUYA.

Fédération Guinéenne de Football