Après notre cuisante humiliation aux yeux du monde, suite au retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations 2025, l’organe technique en charge de la coordination de cet évènement dont la Guinée a été dépossédée ne devrait plus exister. Dans les conditions normales en tout cas, même si certains compatriotes -proclamés plus patriotes que nous autres- veulent qu’il en soit autrement.

Le 30 septembre dernier, « contre toute attente », NON, c’est ce qu’on a voulu nous faire croire. Sans surprise donc, l’organisation de l’édition 2025 de la CAN a été retirée à notre pays. Cela fait suite au retard historique accusé par les autorités de Conakry, principalement sous le régime Alpha Condé, dans la réalisation des infrastructures sportives et d’autres natures entrant dans la matérialisation du projet.

Comme je le disais plus haut, il ne s’agit pas d’une surprise, vu que la majorité du comex en avait décidé ainsi au mois de juillet dernier. Ne nous attardons pas sur les causes, elles sont connues de tous. Entre autres les travaux qui n’ont pas pu démarrer en 8 ans d’attribution, la faible représentativité de notre pays dans les instances de décision de la CAF (question de lobbying)… Il y a d’autres raisons mais retenons celles-ci principalement.

Il y a tout de même une précision importante à faire : le CNRD n’est pas responsable du retrait de la CAN à la Guinée. Je ne vois pas en une année le miracle que les autorités de la transition aurait pu réaliser. Peut-être qu’on peut pointer du doigt le manque de lucidité du ministère des sports face à une situation à l’issue de laquelle l’échec était perceptible. Mais encore une fois il ne faudrait pas qu’on fasse croire un échec du CNRD à l’opinion.

Ce qu’il faut dire c’est que ce COCAN, présidé par le ministre des sports Lansana Béa Diallo n’a plus sa raison d’être. Comme me le glissait un doyen de la presse sportive « il n’y a plus de CAN, pourquoi le CO doit exister ? » En réalité, cette structure n’a plus aucune utilité. Elle doit tout simplement disparaître. On en parle après avoir été outré d’entendre de la part d’un membre de ce qui reste du COCAN, qu’il était nécessaire que « les travaux se poursuivent. » Mais dans quel but ? Pour quelles fins ? Pour quelle coupe d’Afrique tout simplement ?

L’équation actuelle est très simple. Supprimer le COCAN, engager des travaux d’audit sur la gestion des fonds qui ont été alloués et mettre en place un comité indépendant (aucun représentant du ministère de tutelle) chargé du suivi des travaux engagés suite aux contrats qui ont été signés.

Alpha Mady Touré,
Journaliste