Morlaye Soumah « Kolovati » est une légende vivante du football guinéen. L’ancien joueur de Bastia SC a disputé 3 coupes d’Afrique des Nations (1994, 1998 et 2004). Aujourd’hui à 47 ans, celui qui a longtemps été le pire cauchemar des attaquants du continent des années 2000 nous parle à cœur ouvert de ce qui l’a de plus marqué dans cette compétition.
Morlaye Soumah se souvient de la CAN 1998 organisée par le Burkina Faso. Après avoir fait une victoire (1-0 contre Algérie) et un nul (2-2 contre le Cameroun), la Guinée affrontait lors de la dernière journée de la phase de poule, le pays hôte (Burkina FASO) un après-midi de 15 février 1998 au stade du 4 aout Ouagadougou. Obligé de faire le résultat pour se qualifier au tour suivant, le Syli avait là en face le pays organisateur devant son public.
Finalement la Guinée sera battue sur le score d’un but à 0 grâce à un but de Roméo Kambou à seulement 5 minutes du terme. Dans cette rencontre, il s’est passé quelque chose d’incroyable que seul Morlaye Soumah s’en souvient encore.
« On jouait contre le Burkina Faso, à la 38e minute, Pablo prend un carton rouge suite à un tacle sévère sur un adversaire. Mais à mon fort étonnement, sur le tableau de contrôle, c’est mon nom qui est mentionné. Après en plein match j’appelle l’arbitre pour lui dire qu’ils se sont trompés ce n’est pas. Je suis Morlaye Soumah et celui qui est sanctionné c’est Pablo Thiam. Après l’arbitre me répond non ! C’est bien toi et c’est ce qui est écrit sur son carnet. Après à la fin du match je suis passé au contrôle d’anti-dopage pour ça. J’ai eu des problèmes autour de cette histoire pourtant ce n’était pas moi qui ai commis la faute dans cette rencontre. J’ai été suspendu pour un an, depuis ce jour-là j’ai compris que l’Afrique marche en fonction des pays organisations de la CAN », rappelle l’ancien numéro 17 du Syli national.