Décédé jeudi suite d’une longue maladie, Naby Laye Camara « Papa Camara » a rejoint finalement sa dernière demeure ce dimanche à Conakry. Le ballon d’argent de la CAN 1976 a reçu les derniers hommages au palais des sports du stade du 28 septembre de Conakry.
Dans la foulée de son enterrement, Cis Radio a organisé une journée spéciale dédiée à celui qui été trois fois champion d’Afrique avec le Hafia FC. Pour la petite histoire, Papa Camara avait terminé deuxième meilleur joueur de la CAN 1976 derrière la légende camerounaise, Roger Milla. Une performance qui lui permettra finalement de remporter le ballon d’argent décerné par Francefootball, malheureusement qu’il ne va jamais recevoir.
Le directeur de Cis Médias, la panafricaine du sport et de la culture, Aboubacry Ba, dans son émission spéciale de ce dimanche, a promis d’organiser un évènement spécial de remise officielle de ce trophée à la Guinée dans les prochaines semaines à Conakry. Cet évènement permettra à Frank Simon, journaliste de Francefootball qui a conservé personnellement ce trophée de Papa Camara de venir lui-même restituer ce prix à la Famille footballistique de la Guinée.
« Pour moi, il n’y a jamais eu le moindre doute concernant la destination de ce trophée. Il doit rejoindre la Guinée, la famille du foot guinéen et celle de Papa Camara. Il est très malheureux que par le passé, et sans que je sache pourquoi, France Football n’ait pas pu lui transmettre ou remettre ce trophée, si symbolique soit-il. A titre personnel, je suis évidemment très heureux de savoir que ce trophée va trouver enfin son destinataire », a réagi le journaliste français passionné du sport africain à notre rédaction.
Par ailleurs, il se dit surpris positivement de voir les réactions suscitées par son post sur sa page facebook où il rendait hommage à Papa Camara. « Je ne soupçonnais même pas que mon post de vendredi et la photo qui l’accompagnait allait créer cette émotion ».
Voici cette lettre posthume de Frank Simon à Papa Camara.
Cher Naby Laye, grand frère,
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris ta disparition, hier, à Conakry. Quiconque s’intéressait au football guinéen et, en particulier, au grand Hafia, connaissait ton nom et ta réputation de joueur exceptionnel, largement détaillée à travers les écrits de notre mentor Faouzi Mahjoub.
Curieusement, et quand je suis arrivé à France Football en septembre 1991, subsistaient dans nos armoires quelques trophées du défunt Ballon d’or africain, qui n’avaient pas été remis en mains propres.
J’ai conservé le tien religieusement toutes ces années, en espérant pouvoir te faire la surprise de te le remettre lors d’une visite à Conakry. Mais je n’en ai jamais eu l’opportunité et le trophée, certes symbolique, de Deuxième joueur Africain 1976 derrière un certain Roger Milla, est resté ici, en France, avec moi.
Aujourd’hui que tu es parti, j’ai décidé de le remettre à la Fédération guinéenne de Football, pour qu’il trouve sa place dans la maison du football de ton pays. C’est le moins que je pouvais faire.
Que la terre te soit légère.